Après un apéro avec des verrines en entrée et
des macarons en dessert, le nouveau truc qui fait classe.
Pour bien débuter l'après midi, je me suis laissé tenter de faire pour la 1er fois un sauna.
Un piètre sauna de quartier ça sent l’anus étoilé, pas envie de me retrouver dans la position de la brouette.
Je choisis donc un sauna réputé, celui du Stade Louis II de Monaco, le sauna des stars!
Je suis accueilli par une dame qui portait la fameuse redingote verte à
col rouge et boutons dorés, le gilet blanc, la culotte serrée, les
bottes souples, et surtout, surtout, le légendaire bicorne noir à
cocarde sans lequel Bonaparte serait peut-être passé à côté de l'immortalité.
Elle me causait, je voyais sa bouche qui restait toujours humide
lorsqu'elle parle. C’est le genre de défaut qui provoque facilement une
aversion violente, comme les petites boules blanches de salive qui
s’agglutine au milieu de la lèvre inférieure de certaines personnes et
qui collent une fois sur deux à la lèvre supérieure formant ainsi un
filet éphémère de bave épaisse quand le sujet parle.
Je file ensuite aux vestiaires, une odeur de chaussettes faisandées me prend la
gorge mais comme je suis motivé a faire du sauna, je me dirige a mon
casier en apnée, je note que j'ai tenu 48 secondes sans respirer, je me
promet de faire mieux la prochaine fois.
La serviette autour de ma taille bien serré,
je me dirige en marchant comme un ambassadeur Allemand vers le sauna.
Dans le sauna, quelques athlètes dégoulinant comme des gorets me font un petit signe sympathique de bienvenue.
J'observe la poêle, comme un enfant émerveillé devant son nouveau joujou, je m'empresse de le tester!
Deux louches en bois trempaient dans un seau remplie de flotte (ou d'urine si un tocard est passé par là).
Je saisis les louches,
une dans chaque main, les remplissant généreusement.
Le regard des sportifs changent immédiatement, comprenant la belle
connerie que je m’apprête a faire, se fût si rapide que personne eut le
temps de réagir, je balance la totalité sur les pierres volcanique,
instantanément une bouffée de chaleur envahit le sauna, on suffoque, ça
brûle les yeux, je perds mes points de repère.
Je suis sur le point de me casser la gueule, je crains le pire, la chute en spirale, la fracture.
Et Vlan!
Comme une merde, je m'étale au sol, ma tronche est inclinée vers la droite, mes pieds sont en flèche.
Ouille! Ouille! Aie! Aie! Ouille! Ouille!